Il n'a que 23 ans et il est déjà l'un des joueurs cadre de l'équipe de France, Enzo Khasz nous parle de son sport, de sa médiatisation et de son parcours.
La médiatisation de notre sport n'est pas énorme malheureusement |
1. Tu as commencé le waterpolo à 8 ans. Pourquoi as-tu choisi ce sport ?
Oui j’ai commencé le waterpolo à 8 ans mais je faisais déjà de la natation avant. J’ai choisi ce sport car la natation n’était pas assez ludique à mon goût. Je n’y prenais pas beaucoup de plaisir et j’ai donc décidé de me diriger vers ce sport de ballon. Et mon père est un ancien joueur de waterpolo. Je pense que cela a pesé dans la balance quant à mon choix.
2. Que penses-tu de la médiatisation de ton sport ?
La médiatisation de notre sport n’est pas énorme malheureusement.
Mais on va dans le bon sens : elle est meilleure actuellement qu’il y a 4-5 ans, grâce aux bons résultats de l’Equipe de France ces dernières années (qualification aux Jeux Olympiques, Championnat du Monde, Championnat d’Europe). La médiatisation passera par des bons résultats de notre équipe de France et de sa présence dans les plus grandes compétions internationales. Mais le tournant qui nous a fait connaître un peu plus au niveau du grand public est le reportage de « Intérieur Sport » pendant le tournoi préolympique. Je pense que l’on a fait un énorme pas en avant ces dernières années, car maintenant en France, tout le monde connaît notre sport et sait qu’elle est performante au plus haut niveau ; ce qui n’était pas le cas au début de ma carrière.
3. Comment, selon toi, cette médiatisation peut être améliorée ?
Comme je le disais auparavant, cela passe par pérenniser l’équipe de France dans les plus grandes compétions internationales, mais également par la continuité des efforts entrepris par presque tous les clubs de Pro A au niveau de la communication.
Avec l’importance des réseaux sociaux de nos jours, chaque joueur devrait en profiter pour communiquer sur les matchs du week-end, son quotidien de sportif, ... pour promouvoir notre sport.
À 15 ans, j'ai eu un choix à faire |
4. Pourquoi as-tu choisi ce sport plutôt que le volley lors de ton entrée à l’INSEP ? À 15 ans, j’ai eu un choix à faire : soit je faisais une détection pour rentrer en Pôle Volley à Montpellier, soit une détection à Paris pour rentrer à l’INSEP en Pôle Waterpolo. J’ai décidé de me diriger vers le waterpolo car je pensais avoir davantage de qualités pour réussir dans ce sport, et car à l’époque, je prenais plus de plaisir dans l’eau que sur un terrain. 5. Tu es entré à l’INSEP à 15 ans. Cela a-t-il été un choix difficile ? Au début pas du tout, j’étais même content de partir avec mes potes (Joyce Lothmann, Matthieu Almuzara). Cela représentait une belle opportunité pour pouvoir progresser et m’entraîner deux fois par jour tout en pouvant passer mon bac. 6. Comment gères-tu sport de haut-niveau et études ? En France, dans certaines structures, il est possible de concilier études et sport de haut niveau jusqu’au Bac. D’ailleurs, je tiens à remercier le club de l’Olympic Nice Natation (O.N.N.) et le Lycée Don Bosco pour les moyens qu’ils ont mis en place pour que j’obtienne mon bac S. Après, au niveau des études post-bac, je pense que c’est très difficile de concilier Sport de très haut niveau et études Supérieures. En France, il y a beaucoup de progrès à faire sur ce point. |
J'ai été très bien entouré. |
7. Après avoir été formé à Sète, être passé par Nice et Marseille, pourquoi as-tu choisi Aix-en-Provence ?
Aix est apparu comme une évidence pour moi. C’est LE club qui monte actuellement, tout est mis en place pour performer. De plus, un gros travail est fait en interne pour promouvoir notre sport et club au niveau de la ville mais aussi au niveau national.
8. A 17 ans, tu es, pour la 1ère fois, sélectionné en Equipe de France A (en 2010). Comment l’as-tu vécu ?
A vrai dire, c’était un peu inattendu pour moi à l’époque. Mais j’ai été très bien entouré dès le début par les « plus anciens », ce qui m’a permis de progresser et d’apprendre de leur humilité.
9. Préfères-tu la Ligue Des Champions ou l’Equipe de France ? Pourquoi ?
Je n’ai jamais eu la chance de disputer la Ligue de Champions. Mais même si j’avais disputé la LDC, j’aurais choisi sans hésiter l’Equipe de France, car pour moi elle représente tout. C’est ma plus grande fierté de représenter mon pays lors de matchs internationaux. 10. À 23 ans, tu es « déjà » cadre de l’Equipe de France. En rêvais-tu ? Un rêve, je ne sais pas, mais c’était plutôt un objectif, et c’est une remise en question perpétuelle. Mon rêve, c’était plutôt de participer aux Jeux Olympiques avec mon pays. |
11. Justement, peux-tu revenir sur ta participation aux JO de 2016 à Rio ?
C’était une aventure extraordinaire du fait de notre histoire et des galères que nous avons traversées tous ensemble avant cet aboutissement. Les deux semaines passées là-bas étaient comme un rêve les yeux ouverts. En résumé, c’est impossible de résumé les J.O. par des mots, il faut le vivre.
Par Simon Constantin
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