Partez à la découverte de Laura Marino, actuelle championne du monde de plongeon en duo. Elle nous parle de son sport, peu connu, de son parcours et de ses Jeux, à Rio.
J’arrivais aux compétitions concentrée mais sans pression |
1. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis Laura Marino, 24 ans, sportive de haut niveau (= équipe de France) depuis 2009. Je pratique le plongeon à 10 m et suis vice-championne d’Europe (2015) en individuelle, championne d’Europe et Championne du Monde (2017) en duo. J’ai suivi des études de kiné, et je suis diplômée depuis cette année.
2. Pourquoi avez-vous choisi le plongeon après la pratique de la gymnastique ?
J’étais arrivée à un stade où je n’aimais plus la gymnastique mais je voulais continuer dans un sport acrobatique. Mes connaissances m’ont fait « atterrir » dans le plongeon et j’ai tout de suite adoré.
3. En 2009, vous intégrez l’INSEP, vous gagnez plusieurs titres nationaux et vous enchaînez avec un titre de Championne d’Europe en 2010. Que retenez-vous de cette période ?
C’est une de mes plus belles années : je ne savais pas vraiment de quoi j’étais capable, tout en étant très rigoureuse à l’entraînement. J’arrivais aux compétitions concentrée mais sans pression… En plus, j’étais en junior et l’équipe, à ce moment-là, était incroyable. On s’amusait énormément tout en étant sérieux… Bref une de mes meilleures années de plongeon.
C’est très difficile d’avoir des sponsors car les médias ne s’intéressent pas trop à nous, nous sommes une petite discipline
4. Que retenez-vous de votre titre de vice-championne du monde en 2015 ?
De plus en plus de bien avec le temps ! Sur le coup, cette deuxième place m’a semblé très amère : j’ai mené toute la journée jusqu’au dernier plongeon et la première place était qualificative pour les JO. Tout s’est écroulé pour moi à ce moment-là. Mais très rapidement j’ai pris du recul sur la situation et j’ai su savourer cette médaille historique à sa juste valeur.
5. Pour participer aux Jeux Olympiques de 2016, vous lancez une campagne de financement participatif. Quels sont les coûts pour une athlète comme vous ?
Dans mon sport, c’est très difficile d’avoir des sponsors car les médias ne s’intéressent pas trop à nous, nous sommes une petite discipline. Mais à force de résultats et de communications autonomes sur les réseaux sociaux, on a pu voir les choses bouger. Mais aussi lentement que très vite dans notre carrière, on doit trouver des revenus pour continuer notre activité. Sinon, on arrête et on travaille, comme les gens « normaux ». Mais évidemment, s’entraîner tous les jours a un coût, ne serait-ce que pour vivre et se nourrir, récupérer, se réparer aussi… Sans même parler des extras : stages, compétitions hors équipe de France, ...
6. Que retenez-vous de cette compétition ?
Malheureusement beaucoup de frustration quant au résultat, mais surtout pour toute la saison qui a précédé. Avec le groupe et l’entraîneur, on n’a pas su avancer ensemble, avec nos différences, et ça nous a tous beaucoup coûté.
Ceci dit, ça a quand même été un rêve qui se réalisait et on ne pourra jamais me l’enlever…
Malheureusement beaucoup de frustration quant au résultat, mais surtout pour toute la saison qui a précédé. Avec le groupe et l’entraîneur, on n’a pas su avancer ensemble, avec nos différences, et ça nous a tous beaucoup coûté.
Ceci dit, ça a quand même été un rêve qui se réalisait et on ne pourra jamais me l’enlever…
7. Que ressent-on en haut du plongeoir ?
Ça dépend… De la peur la plupart du temps, souvent mêlée à un peu d’excitation quand même. Mais quoi qu’il en soit, beaucoup de concentration.
8. Et pendant le saut ?
Le plus marquant, c’est la sensation de vide, de chute, bien plus rapide qu’on ne le croit !
9. Qu’aimez-vous dans votre sport ?
La beauté du geste technique, la recherche de la perfection permanente, le contrôle et la maîtrise du corps dans l’espace, l’adrénaline liée aux nouveaux sauts ou aux risques à chacun de mes plongeons. 10. Vous avez 24 ans, comment envisagez-vous la suite de votre carrière ? Aujourd’hui, c’est un peu difficile de répondre à cette question. J’ai accompli déjà beaucoup, alors j’ai besoin de souffler un peu avant de me remettre des objectifs très difficiles à atteindre. |
11. Un mot pour finir ?
Le remerciement, il serait pour ma famille et mon compagnon, sans qui je n’aurai pas eu la force nécessaire pour aller si loin, qui m’ont soutenu à travers tous les choix et sacrifices que j’ai pu faire, et qui ont toujours été là pour m’aider à me relever.
Le remerciement, il serait pour ma famille et mon compagnon, sans qui je n’aurai pas eu la force nécessaire pour aller si loin, qui m’ont soutenu à travers tous les choix et sacrifices que j’ai pu faire, et qui ont toujours été là pour m’aider à me relever.
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